2 Septembre 2013
Je parle souvent du retour aux fondamentaux. Au poker, dans le sport et dans la vie en général.
L'esprit humain a comme particularité de complexifier naturellement, automatiquement tout ce qui passe par ses neurones. Pour finir pas s'éloigner tellement des bases, qu'il se perd, qu'il déraille...
Pour ma part c'est au golf que ce phénomène est le plus frappant. On part d'un geste simple, puis on tente de corriger un détail: c'est le début des problèmes... Car cela amène une autre sensation, dérivant alors sur d'autres corrections, ainsi de suite.
D'un geste relativement simple qu'est le swing d'un club de golf, on arrive de fil en aiguille à un mouvement catastrophique, risible, et absolument inefficace... S'y on ne prend pas garde à régulièrement repartir de quelques notions basiques acquises dès les premières heures de cours de golf, on peut revendre son matériel, dégoûté par l'ingratitude d'un tel sport qui récompense si mal les heures d'entrainements...
Cela m'est encore arrivé ces deux derniers mois, où j'ai accumulé comme rarement les séances de practice pour essayer de retrouver un niveau de jeu où je peux encore me faire plaisir ( et surtout rebattre mon fils aîné, ce qui n'est pas gagné...).
Après deux mois donc, mon swing ne ressemblait pourtant plus à grand chose ! Une petite vidéo prise depuis mon I-phone m'a fait comprendre l'étendue du désastre... (que je ne publierai jamais !).
Horribilis !
Et là une petite voix du fiston: "il me semble que tu ne swingue pas, mais que tu tentes de frapper la balle..."
Ah ben oui. Sur la vidéo on me voit prendre de l'élan pour aboutir à un geste que ne renierait pas un bûcheron s'attaquant à un énorme séquoia. Sauf que là c'est pas du tout du tout efficace...
Mirabilis !
Swinguer. Mais comment fait-on déjà pour traverser la balle au lieu de la frapper ...? Essayons.
Miraculus !
Fantasticus !
Orgasmicus !
D'un seul coup, par cette seule pensée qu'est le mot "swing", mon fer 5 maudit se remet à franchir la barrière des 150 mètres, avec la sensation si spéciale de "douceur puissante" que tous les vrais golfeurs recherchent. La solution était simple: retour aux fondamentaux du golf et c'est reparti ! Jusqu'à la prochaine remise en question bien sûr, qui ne tardera pas à me retraverser l'esprit...
Au poker, l'ami Stefal me fait souvent comprendre par ses commentaires que le retour aux fondamentaux est tout simplement indispensable. Surtout quand on est un peu perdu par les nombreux conseils de magazines, bouquins, vidéos, coachs ou simples amis qui aident rarement et embrouillent souvent...
C'est une affaire de mental, de retour aux fonda-mentaux donc.
Mais c'est quoi les fondamentaux du poker? Pour moi il y en a seulement trois (c'est déjà pas mal):
1. Sélection
2. Position
3. Agressivité
En revenant régulièrement à ses trois concepts fondamentaux on peut espérer battre les débutants bien entendu, mais aussi et surtout les nombreux joueurs qui se sont peu à peu éloignés en sur-complexifiant leurs techniques de jeu...
Reste un léger détail: battre la variance par un volume suffisant...
Hum... Bon je repars au golf !
PS musical
Je vous conseille vivement l'écoute du nouvel album qui est depuis aujourd'hui sur Spotify du groupe belge "Girls in Hawaï". Le nom de l'album: Everest.
C'est lumineux, puissant, magnifique. Quand on connaît en plus le destin dramatique d'un des membres du groupe (accident mortel) et frère d'un des musiciens, l'album prend une toute autre dimension.
Et l'un des meilleurs morceaux s'appelle "Switzerland"... Mais vive la Belgique ! Ce plat pays qui a donné naissance à tant de groupes que j'adore (et il n'y a pas que Stromae chez eux, tentez aussi Ghinzu, Vismets, Schooll is Cool, Dan San, BRNS, etc...).
Ci-dessous un premier single "Misses" :