19 Juin 2010
Pok
Très peu de poker online ces temps-ci, et en mode détente sans aucun challenge ni but précis. Surtout pour décompresser de mon boulot très stressant actuellement, et tout en zieutant, comme vous le savez maintenant, le mondial de foot, en suivant donc les exploits de la Suisse et de son génial coach Hitzfeld et la descente aux enfers des Français et du navrant Domenech...
Sans avoir de challenge, il est certain que je joue nettement moins bien. Je prends trop de risque quand cela n'est pas nécessaire, ou alors je ne joue que le top 5% des mains, et évidemment sauf gros rush de chatte, ce n'est la plupart du temps pas suffisant pour monter de gros tapis.
Je ne sais pas si vous l'avez remarqué vous aussi, mais pour ma part quand je démarre un challenge, sur un type de tournois précis par exemple, je passe par les mêmes phases à chaque fois:
1. Je prends mes marques avec quelques places payées, mais globalement ni gains ni pertes.
2. J'ai un gros rush de très bons résultats pendant 2-3 semaines (en jouant quasi tous les jours), c'est l'euphorie, et je crois/pense avoir tout compris sur le format constituant le challenge.
3. J'ai à nouveau une phase assez courte de résultats en dents de scie (et à nouveau un résultat global à 0)
4. Rien ne va plus, les résultats sont clairement négatifs, il est temps de faire une pause du challenge.
Cela m'est arrivé presque chaque fois, par exemple sur le $3+R de PS; ou sur le Rush Poker de FT récemment. Comme je ne crois pas du tout aux cycles de chance et de malchance chers à Patriiiick Bruel, je penche plutôt pour un aspect purement psychologique.
On est motivé en début de challenge par la nouveauté, la découverte. On joue donc très concentré mais très humble (ce qui est excellent au poker!), car on ne pense pas encore avoir tout compris...
Puis après de bons résultats, on croit, inconsciemment pour ma part, être largement meilleur que le field moyen, et on se déconcentre un chouïa. Juste un tout petit chouïa! Mais cela suffit à être nettement moins performant...
Car j'en suis de plus en plus convaincu: l'edge que l'on peut avoir par rapport à la moyenne des joueurs au poker est tellement faible, qu'un tout petit relâchement est catastrophique. Certes parfois une grosse perf arrive, et on pense que la machine est relancée; mais en fait c'est souvent l'arbre de la chance qui cache la forêt de notre incompétence: on est redevenu un fish, rien qu'un fish.
La différence entre un fish et un shark ne tient qu'à un fil.
A méditer!
Pas pok
Je reviens sur le foot: quelle différence d'attitude entre les Suisses et les Français! D'un côté une équipe unie et qui arrive à se transcender, de l'autre une "non-équipe" sans âme et vraiment triste à voir. Petit rappel: je suis pourtant double national et j'avais suivi avec passion le mondial 98 et le titre pour les bleus.
Mais là, difficile de ne pas avoir envie de tirer sur les bleus, voire d'espérer leur élimination...
Une seule explication à mon avis: vous changez les coachs, Hitzfeld contre Domenech et les résultats seraient inversés. Alors même que sur le papier, il n'y a pas photo: aucun joueur suisse ne serait sélectionné (sauf le gardien peut-être) dans l'équipe de France.
Pourtant je le trouvais amusant Domenech... En prenant chaque fois les journalistes à contre-pied, en déclarant totalement hors-sujet sa demande en mariage, ou encore en déclarant juste avant le mondial que son équipe progressait après une défaite contre... la Chine! Marrant le mec!
Mais il n'aurait jamais dû s'accrocher à son poste alors que toute la France souhaitait son départ après le fiasco du dernier Euro.
Maintenant il est fini, scié, et même mon équipe très locale du FC Bernex Club refuserait qu'il entraîne gratuitement les jeunes du quartier...
Ne jamais s'accrocher à un poste ou à une situation. Et toujours accepter d'assumer ses échecs.
A méditer!